Billie Jean Wedderburn
  
Messages : 12
Date de naissance : 14/03/1991
Date d'inscription : 14/02/2010
Age : 33
Pseudonyme : gwn.
Playlist : ♫ i'm from barcelona ft soko - gunhild.
Humeur : enthusiastic !
 | | Sujet: Re: (no hope no love no glory; NO HAPPY ENDING). Mar 16 Fév - 15:42 | |
| HELL IS EMPTY AND ALL THE DEVILS ARE HERE. (c) William Shakespeare.« Il est vrai que j’aurais pu. Si seulement j’en avais eu l’envie, oui, j’aurais pu le faire, le devenir. Malheureusement il n’en a pas été ainsi. Je ne suis pas devenue cette fille sage et sérieuse, travailleuse et attentive, qui transforme en or tout ce qu’elle touche. C’était une chimère, une vulgaire illusion. Juste un rêve, celui de ma mère.
Hélas, tout a échoué. Bien trop tôt.
Petite, déjà. J’étais ce genre de fillette qui restait toute seule, dans son coin, sans un regard pour ces malheureux enfants qui m’envoyaient leurs pauvres sourires, tous emplis d’une pitié écœurante. C’est vrai, je n’avais pas de grands yeux innocents, ni de jolies fossettes. J’arrivais, tous les matins, la robe plissée et repartais de la même façon, des épines plein les doigts, les cheveux en bataille et des trous plein mes vêtements. C’était ma façon d’être, c’était moi. Je ne pouvais tout simplement pas m’en empêcher. Dans la cour de récréation, je m’asseyais près de ce grand Chêne, tout au fond. Je grattais la terre près des racines, parfois j’en laissais quelques ongles. C’était si bon. Je sentais bien sûr leurs regards. Ces têtes blondes me lançant des regards inquiets. En vérité, ils avaient peur de moi, cette grande fille aux yeux bleus foncés ; aux cheveux d’un blond cendré, dont elle tortillait toujours les mèches jusqu’à ce qu’elles s’emmêlent.
Un jour, un petit garçon s’était aventuré dans mon coin, où personne n’osait jamais s’approcher. Il avait des yeux aussi clairs que ses cheveux étaient sombres. Un brin timide, ce qui plaisait beaucoup aux filles, en primaire. Il m’avait alors lancé un petit sourire, l’air tout de même assez intimidé. Il voulait jouer avec moi, me dit-il. J’ai haussé les épaules, sans un mot dire. Alors, nous avons joué. Chacun de notre coté, bien sûr, jamais je n’aurais partagé mon carré de terre avec un inconnu. Mes mains devenaient noires à force de gratter la terre, et mes collants s’étaient craqués par endroits. Pourtant, quand je me retournai, il me regardait avec un regard de ceux que je ne connaissais pour ainsi dire, pas du tout. Aucune pitié, aucune inquiétude. Juste un sourire franc qui se dessina bientôt sur ses lèvres, et les yeux légèrement écarquillés.
La minute suivante, il était parti après que ma main ait, accidentellement, rencontré sa joue qui rougit sous l’effet.
En grandissant, ce fut de pire en pire. Je terminai l’école primaire sans aucune amie, juste des camarades étrangers à mes yeux, et des professeurs qui me détestaient. Oh, ça oui, je pouvais le lire dans leur regard, la haine. Parce que des choses inexplicables s’étaient toujours déroulées lorsqu’ils m’interrogeaient en cours. Ils étaient tenaces pourtant, résistant pendant un moment avant de finalement s’avouer vaincus. Il fallait dire qu’ils en avaient vu de toutes les couleurs avec moi. Une fois, un professeur s’était retrouvé flottant à quelques centimètres du sol sans pouvoir retrouver la terre ferme. Une autre, cette vieille pie de Mrs Wollstonecraft était devenue livide, le visage blême et dépourvu d’expressions. Quand elle croisa mon regard, elle s’évanouit. Pauvre Mrs Wollstonecraft. Pourtant, ce n’est pas pour ça que j’ai doublé ne serait-ce qu’une classe. Comment pouvaient-ils me reprocher quoique ce soit ? J’étais une élève on ne peut plus calme, puisque je ne parlais jamais. Mon regard divaguait souvent vers la fenêtre donnant sur l’extérieur, où mon Chêne, plus loin, m’épiait. Mais malgré tout, malgré ces événements étranges et cette passivité extraordinaire, mes notes étaient excellentes et aucun professeur ne pouvait prétendre le contraire. Première de classe sans le vouloir, loin du stéréotype de la petite fille aux lunettes rondes et aux couettes symétriques, la main toujours levée, fayotant à droite à gauche. Sur tous mes bulletins, le même refrain. « Doit participer davantage en classe ».
Foutaises.
J’avais d’autres projets en tête, bien plus ambitieux.
A onze ans, la consécration. La réception de la lettre hautement attendue. Poudlard m’accueillait dans son école. Et c’était là que les choses devenaient intéressantes pour moi.
Enfin, de l’excentricité et de l’extravagance. »SHE TOLD ME HER NAME WAS BILLIE JEAN, AS SHE CAUSED A SCENE. (c) Michael Jackson. « D’you have some fire for me, babe? »
La jeune fille lui jeta un regard bref. Adossée contre un mur de brique, observant d’un œil désintéressé les passants, elle n’était pas de celles que l’on abordait sans raison. Elle possédait de grands yeux d’un sombre bleu, dans lequel s’aventurer était souvent se noyer ; ses longs cheveux d’un blond foncé s’accordaient parfaitement à son teint diaphane et n’avait pour seul contraste l’air revêche qu’elle arborait. Son regard était entouré de noir et souligné de cernes, ses joues rosies par le froid. Dans sa main, une cigarette, qu’elle porta bientôt à ses lèvres charnues, histoire de se réchauffer mais surtout de goûter au tabac délicieux dont elle ne pouvait plus se passer. Croisant le regard de l’inconnu, elle passa en revue ses cheveux sales et gras, son sourire édenté et son apparence douteuse. Elle haussa les épaules, des volutes de fumée s’échappant de sa propre cigarette vers le vieil homme. Il s’approcha d’elle, le sourire esquissé sur ses lèvres s’élargissant subtilement. Elle ne bougea pas d’un cil, confrontant seulement son regard au sien. En aucun cas Jean n’avait peur. Des mecs comme ça, elle en voyait tous les jours et s’en était accommodé. Celui-ci semblait être juste plus têtu que la moyenne.
« And what if I say please? »
« Can try. But I don’t have what you want. »
Elle lui envoya un sourire dénué de toute joie. Elle tira plusieurs taffes sur sa cigarette dont la fumée s’échappait systématiquement vers le vieil homme. Il n’allait certainement pas s’arrêter là, c’était évident. C’est pour quoi elle le contempla quelques secondes, en attente d’une réaction de sa part. Il lui rappelait indubitablement son propre père, avec ses traits fatigués et son entêtement. C’était le seul souvenir qu’elle en gardait. Elle ne l’avait pas vu depuis des années et ne s’en plaignait franchement pas. Un con, comme tous les autres. Tromper sa femme avec sa secrétaire, on a fait plus original. Sa mère l’avait tout simplement fichu à la porte et c’était la dernière fois que Jean l’avait vu.
« So how have you lit your own cigarette? »
« Thanks to God, I guess. »
« Bitch. »
« Bastard. »
Il lui lança un regard noir auquel elle répondit d’un simple sourire. Il s’approcha légèrement d’elle et lui envoya son souffle répugnant dans la figure.
« C’mon, babe. Please. »
« Stop calling me babe. You’re so pathetic. I don’t know you, just piss off, dude! »
Le regard de l’homme se fit insistant.
Tout se passa alors très vite. Il commit l’acte irréparable, faisant un pas de plus en sa direction. Elle lit dans son regard son intention et lui enfonça sa cigarette dans le cou, le seul endroit excepté son visage qui ne soit pas recouvert de ce manteau poisseux. L’homme hurla de douleur, portant immédiatement sa main à son cou. La jeune fille en profita pour se dégager de son étreinte et lui glissa :
« Yes, I am. Too bad for you. »
Elle se mit alors à courir dans la rue presque déserte, ses talons claquant contre le bitume.
Courir, fuir, s’échapper.
La seule chose qu’elle était capable de faire correctement.NO HOPE NO LOVE NO GLORY, NO HAPPY ENDING. (c) Mika.Poudlard et ses rumeurs. Jean était ce genre de fille qui attirait toujours l’attention sur elle. Ses longues et fines jambes ne rendaient jamais indifférents les garçons, et le regard de ces derniers attisaient la haine du sexe opposé. A vrai dire, peu lui importait, tant qu’on la laissait plus ou moins tranquille. Elle avait l’habitude des ragots que l’on colportait sans cesse à son sujet, des regards mauvais et même des menaces. Dès le premier jour, lorsqu’elle était arrivée sur le quai de la voie 9 ¾ elle avait été catégorisée « danger ». Avec le temps, ça ne s’était pas arrangé, bien au contraire. Ses notes excellentes faisaient rager plus d’un camarade de classe, et plus particulièrement les rats de bibliothèque qui ne comprenaient toujours pas comment avec une telle attitude en classe elle parvenait à obtenir les meilleures notes. Beaucoup pensaient qu’elle avait recours à la supercherie, en couchant avec les professeurs masculins, ce qui faisait d’ailleurs beaucoup rire la demoiselle. Cela dépendait des profs, bien sûr, mais la plupart avaient dépassés depuis bien longtemps la date de péremption pour qu’elle ait seulement l’audace de penser à un tel subterfuge.
Mais il n’y avait pas ça qui énervait. Sa frange dorée lui tombant dans les yeux lui donnait un certain charme, ainsi que ces vêtements de couleur sombre et moulant dont elle était toujours affublée. Sa réputation était sulfureuse dans l’enceinte de l’établissement. On lui prêtait pas moins d’une vingtaine de relations sexuelles avec les garçons de sa maison, et si elle devait écouter les ragots, elle serait tombée enceinte une bonne demi douzaine de fois.
Mais Jean s’en contre-fichait de manière royale.
Tant qu’il y avait des mecs, du tabac, et de la boisson pour la distraire…
Cette soirée-là semblait pouvoir répondre à ses attentes. Une soirée se déroulait en secret dans un coin recalé, non loin de la lisière de la forêt.
A peine était-elle arrivée que les regards se posèrent sur elle. Elle portait une robe noire des plus courtes, laissant apparaitre ses longues et fines jambes. Sa sempiternelle cigarette au bord des lèvres, elle jeta un sourire niais à « l’assemblée ». S’approchant du bar, un garçon ne tarda pas à venir l’aborder.
« Wanna drink ? »
« Sure ! »
*
Sa tête tournait de plus en plus fort, de manière presque insupportable. Se mesurer à un garçon pour savoir lequel des deux avalerait le plus de cul-sec n’était pas forcément très sage. Et désormais, elle se trouvait dans un dortoir, lequel ? elle ne le savait même pas, avec à ses cotés un garçon en tenue d’Adam dormant à poings fermés. Elle approcha son visage du sien, plissant les yeux afin de le reconnaitre. Ces cheveux sombres, ce teint halé, ce torse musclé. Elle y était, des souvenirs commençaient à se reformer dans son esprit embrumé. Jesus fucking Christ, who’s that boy? Il s’appelait Tom, et faisait partie des lions. Hm, pourquoi pas ? Elle posa délicatement son doigt sur sa joue, avant de le faire glisser le long de sa mâchoire, de son cou et enfin de son torse. Il s’agita légèrement, avant d’ouvrir les yeux peu à peu. La belle alluma une cigarette en attendant qu’il se réveille complètement. Quand elle se tourna vers lui, elle surprit son regard redessinant les courbes de son corps. Elle esquissa un sourire délicat avant de poser un baiser furtif sur les lèvres de l’amant. Elle se redressa alors, sa main se baladant à nouveau sur l’épiderme agréable du garçon.
« It was nice, dude, but now I gotta go. Adios ! »
Les mêmes gestes, les mêmes sourires : c’était toujours la même chose. Elle s’habilla en vitesse, envoya un sourire au garçon, et sans même accorder un regard à son reflet dans le miroir, elle quitta la pièce.
C’était exactement ce genre de comportement qui lui valait une telle réputation. La sulfureuse Wedderburn, qui n’avait trouvé que cela pour échapper à la réalité des choses. Parce qu’elle avait perdu tout espoir, qu’elle ne croyait plus aux valeurs sûres, qu’elle était perdue. Emportée trop tôt par le courant, plongeant au cœur du précipice sans se soucier du danger.
Dernière édition par Billie Jean Wedderburn le Mer 17 Fév - 14:25, édité 4 fois | |
|
Billie Jean Wedderburn
Messages : 12
Date de naissance : 14/03/1991
Date d'inscription : 14/02/2010
Age : 33
Pseudonyme : gwn.
Playlist : ♫ i'm from barcelona ft soko - gunhild.
Humeur : enthusiastic !
| |
Gael R. Scamander
« All you need is Love !»
Messages : 238
Date de naissance : 22/07/1991
Date d'inscription : 30/12/2009
Age : 32
Pseudonyme : Emy
Feuille de personnage
Patronus: Un papillon.
Relations:
Année ou profession: 8ème année.
| | Sujet: Re: (no hope no love no glory; NO HAPPY ENDING). Mer 17 Fév - 18:38 | |
| Bonjour et bienvenue! ^^
Wouaw, wouaw, wouaw! J'adore tout simplement le style!
Et une dévergondée de plus à Poudlard! x)
"De l'audace, de la provocation... serpentard!"
Bon jeu! =) | |
|
Accueil 
