Sarah A. Sparks
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![Rat Rat](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_chinese_rat_1.gif) Messages : 26 Date de naissance : 05/04/1996 Date d'inscription : 13/02/2010 Age : 28 Pseudonyme : Prunelle
Feuille de personnage Patronus: Un écureuil Relations: Année ou profession: 8ème année
![Sarah A. Sparks – end Empty](https://2img.net/i/empty.gif) | Sujet: Re: Sarah A. Sparks – end Dim 14 Fév - 0:05 | |
| History
TELL ME EVERYTHING Pourquoi existe t-on ? Pourquoi la vie est-elle si souvent injuste ? Pourquoi des personnes naissent alors que d’autres meurent ? Pourquoi ces dernières ont la chance d’entrer tout juste dans un univers complètement inconnu leur réservant d’innombrables surprises, plus belles les unes que les autres, alors que d’autres en sortent sans la moindre envie, par dépit, laissant derrière aux plusieurs personnes malheureuses ? Ces questions si dures à entendre, n’ayant pas de réponses, briseraient le cœur de n’importe qui, surtout lorsqu’elles sont prononcées par une petite fille d’à peine six ans. Mon enfance n’a pas été facile, c’est vrai. Mais j’en garderais toujours de bons souvenirs comme par exemple, le jour de ma naissance, un 24 mars, dans un hôpital en plein cœur de Londres. Il faisait beau ce jour là, le printemps venait d’installer quelques bourgeons sur les branches des arbres qui commençaient à se revêtir de leurs feuilles vertes et le gazouillement des oiseaux résonnait dans cette fameuse pièce, où j’ouvris les yeux pour la première fois. Cette sensation d’entrer tout droit dans l’inconnu avait été quelque chose de réellement étrange. Comme si l’on profitait de votre innocence pour vous introduire dans un monde de brutes en vous disant qu’il s’agit au contraire d’un monde merveilleux, sans aucune contrainte. Seulement, ce moment reste gravé en vous, se qualifiant lui-même de magnifique. Peut-être bien parce qu’on y a cru et qu’on voudrait y croire encore. Puis, un second souvenir, un des plus marquants, le jour où j’ai appris que j’étais dotée de pouvoirs magiques, un jour où l’inévitable s’était produit. Mon père avait du supporter ses longues oreilles d’éléphants pendant trois jours… Ces souvenirs qui vous font sourire et non dramatiser sur le sort que vous réserve parfois la vie propagent en vous une nostalgie réconfortante, prouvant que vous n’avez pas oublié certains bons moments de votre passé. Une certaine nostalgie dont vous ne voulez pas forcément, mais qui vous oblige à tirer un trait sur tous les points négatifs.
C’est lors du Noël de mes cinq ans que tout a commencé. Nous étions le vingt-quatre au soir, le dîné du réveillon avait été délicieux, comme chaque année. Il ne restait plus que la célèbre bûche de Noël pour que la soirée puisse être achevée dans la tradition. C’est avec enthousiasme que j’allai la chercher après l’accord de mes parents qui mirent encore une fois mon habileté en question. « Oui, tu peux la ramener, mais cette fois, évite de la faire tomber, elle est sensée atterrir dans nos bouches, pas sur le parquet ». A ce moment là, je ne me doutais pas que ce serait les derniers mots qu’ils prononceraient et c’est avec une grimace mémorable que je leur répondis. A peine était-je entrée dans la cuisine que des cris à vous briser les tympans, dignes des plus grands films d’horreur, se firent entendre. Je crus d’abord que c’était une blague déclarant d’une voix forte et enjouée « Vous ne m’aurez pas cette fois, vous m’avez déjà fait le coup à Halloween » Mais lorsque je revint, la bûche en mains, dans la salle à manger, ce ne fut pas les visages boudeurs de mes parents, voyants que j’avais découvert le poteau rose que j'aperçus, mais leurs corps sans vie déposés négligemment sur une marre de sang à même le sol. Le doute n’était alors plus possible. Mon visage se décomposa instantanément. Les larmes ne tardèrent pas non plus à faire leur apparition. De plus, notre maison étant à l’écart des autres, mon père voulant pratiquer sa magie librement, et ne connaissant aucuns numéros de téléphone, je ne pouvait aucunement les aider. La seule chose que je pouvais faire était de les regarder mourir lentement. Ce n’est que qu’un peu plus tard que l’espoir revint. Nous étions bien le jour de Noël, personne ne doit être triste ce jour là, de plus, le père noël devait passer cette nuit. Peut être pourrait-il aider mes parents, il donne bien des jouets à tous les enfants du monde, sa liste de contacts doit être immense. J’attendis donc sur le canapé du salon, ne quittant pas des yeux la cheminée vidée de ses cendres, l’attendant avec impatience. Mon regard vint se poser sur l’horloge accrochée sur le mur de droite. Il était minuit. Il ne devrait plus tarder maintenant. Mais les heures passèrent et il n’est finalement jamais venu. C’est donc en ce matin, devant normalement respirer la bonne humeur, que je perdis mes deux parents tout en apprenant que le père noël n’existait pas.
Un midi, alors que le soleil était à son apogée dans le ciel, des personnes travaillant au ministère avec mon père vinrent prendre de ses nouvelles, étant donné que cela faisait maintenant trois jours qu’il n’y était pas allé. Vous imaginez bien leur réaction : le choc. Il faut dire qu'on ne voit pas ça tous les jours, une petite fille endormie sur un canapé, ayant l'air exténuée, le visage emplit de larmes et juste à côté, ses deux parents étalés au sol, du sang, maintenant sec, un peu partout. Je n'eus le temps de rien dire, ils prirent tout de suite tout en main. Entre la cérémonie d'enterrement et l'enquête sur l'assassinat, n'aboutissant à rien mais, ils ne baissèrent pas les bras. Vous vous doutez bien que par la suite, je n’ai pas pu rester chez moi comme si de rien n’était, étant donné qu’aucun adulte n’y était présent. Je pris donc la route de l'orphelinat pendant qu'on faisait des recherches de parents pouvant m'héberger. Un long mois passa et mon entrée dans ma nouvelle "famille" arriva. Malheureusement, ce ne fut pas du tout ce à quoi je m'attendais. Le grand cousin de mon père n'était en effet pas un sorcier mais, un moldu et tout le reste de la famille aussi. Les débuts furent difficiles mais une voix à l’intérieur de moi me répétait sans cesse; « S'il te plait, ne pleure pas. C'est seulement un coup dur de la vie. Il y en aura plein d'autres. Tu n'es pas la seule, tout le monde rêve d'une vie simple, sans prise tête. Mais une vie sans ennuis, ça n'existe pas et ça n'existera jamais. Tu crois que tu es la plus à plaindre mais, regarde ces enfants d'Afrique qui vivent dans la boue et qui travaillent sous le soleil brûlant. Toi, tu as une maison, des ami(e)s sur qui tu peux compter, une famille... enfin presque. Ne t'en fait pas, tu n'es pas la seule à être passée par là. On y passera tous un jour ou l'autre. La réalité de la vie nous rattrape toujours. Et ces moments durs, il faut savoir les surpasser. Ces moments durs, il faut les prendre avec le sourire, et se dire que le meilleur est à venir. Mais ces moments-là, il faut aussi les remercier, car c'est eux qui font de la vie ce qu'elle est, et ils nous rendent plus forts. Ils font aussi comprendre que la vie, c'est un cauchemar que tes proches transforment en conte de fées. Alors s'il te plait, relève-toi et garde la tête haute. Car la fierté, c'est tout ce que l'on a dans ce monde. Et souviens-toi, la vie, tu n'en a qu'une seule, alors ne la gâche pas. » Je tachais de l’écouter mais quand cela vous arrive, vous remarquez bien qu'en surface, ce n'est pas si facile que ça, et ces phrases deviennent plus superficielles qu'autre chose.
La vie reprit son cours. Normal, je ne sais pas mais, l’important était de passer à autre chose. Ma nouvelle famille était de tout ce qu’il y avait de plus banal. Deux parents, deux enfants : une fille de mon age ayant un penchant pour les choses les plus niaises du monde et un garçon de deux ans de plus qui se prenait pour Don Juan. Pour continuer, ils avaient une maison basique, trois fois plus petite que mon ancienne et une gentillesse présente à tout moment. Cependant, cette famille, je ne l’aime pas tellement. C’est vrai que toute cette gentillesse avait du bon, mais elle finissait vraiment par peser. En plus de cela, elle pourrait même ne pas être sincère. Je vois bien qu’autour de moi, tout le monde fait des efforts, mais à quoi servent t-ils s’ils les font avec contrainte ? Ce genre de chose a le dont de m’exaspérer. Une seule solution, la révolution. Je me rebellais, en quelques sortes. Mon caractère changea quelque peu, laissant ma naïveté de côté pour qu’au contraire, la froideur règne. Mais je ne changeai pas tellement que ça si l’on creusait bien. On pourrait presque qualifier ça de double jeu : impassible d’extérieur mais fleur bleue d’intérieur. J’ai aussi appris à jouer de ma franchise et pour être honnête, j’adore ça. Ce jour là, la fille de mes ‘‘nouveaux parents’’ était devant son miroir, comme toujours, en train de rajouter une épaisse couche de maquillage à celle qu’elle avait mis a peine une heure avant. Je n’ai donc pas résisté. « Wow, comment tu t’ai fait ce cocard ? Tu te prépares pour Halloween ? » C’est d’une mine innocente qu’une grimace se forma sur mes lèvres, l’air sournois. Ce genre de phrases ironiques ou tout simplement blessantes devennaient automatiques, je ne saurais pas dire pourquoi, mais elles me rassuraient. Peut-être bien parce que je faisais souffrir d’autres personnes, que je n’étais pas la seule. En effet, je ne me suis jamais remise de la mort de mes parents. En ce moment même, ce qu’il y a de plus important pour moi était de me venger. Si le ministère n’a pas pu trouver l’assassin, moi, je le trouverais. Depuis que je suis ici, dans le milieu moldu, je n’ai plus aucuns amis et pour être franche, je ne veux pas m’en faire. Depuis toute petite, j’ai certaines valeurs et je tiens à m’y tenir. Quoi de plus humiliant pour une sang pur que de cohabiter avec des moldus ? Moi qui étais habituée aux grandes fêtes avec des personnalités importantes, je me suis retrouvée dans un trou paumé, en pleine campagne où tout le monde connaît tout le monde – vu le peu d’habitants, ce n’est pas difficile – et où tout le monde s’épie, en quête de ragots croustillants.
Assise sur le rebord de la fenêtre, je regardais les voitures passer une à une, ne cessant leurs allés retours. Rien de plus blasant. Quand tout à coup, un hibou aux plumes blanches sortit de nulle part, non sans me faire sursauter. Le train-train des voitures, si paisible, fut alors rompu. Le mystérieux oiseau se posa sur ma cuisse, me tendant une lettre à l’aide de son bec, tout en penchant la tête sur le côté. Prise d’une soudaine curiosité, je pris la lettre puis l’ouvris. Ces quelques lignes m’informaient que Poudlard m’ouvrait ses portes. Vous savez, cette école mythique qui, il y fut un temps, était envahit par les forces maléfiques de vous savez qui. Cette école où mes parents s’étaient rencontrés et où ils apprirent la magie, tous deux en temps qu’anciens Serpentard. Le fait de pouvoir quitter mon foyer étouffant me réjouissais plus qu’autre chose. Il était temps pour moi de rattraper le temps perdu. Arrivée au quai 9 3/4, l’air respirait la liberté. En effet, dès mon entrée à Poudlard, je me suis rouverte aux gens et presque tout de suite intégrée. Bon, ce n’est pas parce que ma froideur a diminuée que de temps en temps je n’aime pas devenir diabolique *rire sadique*. Pas que je sois réellement méchante mais, les épreuves de la vie m’avaient forgés un caractère redoutable. Parfois dur à porter mais redoutable. Les cours ne me posaient aucuns soucis, contrairement à d’autres, ils entraient dans une oreille pour ne plus jamais ressortir par l’autre. Sans être une Mlle je sais tout, j’adorais ça. Pour rien au monde je louperais un cours, bien que quelques fois de temps en temps, ça ne faisait pas de mal. A chaque nouvelle année, j’avais l’impression de redécouvrir cet endroit, et cette année n’allait pas échapper à la règle. C’est donc comme ça, assise sagement sur un des siège du douzième compartiment, que j’embarquais pour la huitième fois dans le train me menant tout droit à Poudlard. Après des vacances en Enfers, je retournais au Paradis.
Dernière édition par Sarah A. Sparks le Jeu 18 Fév - 19:30, édité 11 fois | |
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