Agnes E. Londubat | Terminé

♦ PARTIE RP


Spoiler:

Agnès Evey Londubat. J'avais toujours trouvé mon patronyme bizarre. Il sonnait comme une musique particulière, étrange à mon oreille. J'avais bien essayé de demander les raisons de ce prénom à ma mère, mais celle-ci n'avait jamais rien voulu m'en dire. J'avais alors tenté d'extraire la vérité de la bouche de mon père, car celui-ci avait toujours dû mal à me refuser quoique ce soit, mais apparemment, ce secret-là se devait de rester secret, car il ne m'en dit rien. Je restai, et je reste donc frustrée de l'ignorance de ce petit mystère dont on me cache la clé. Enfin, un jour, je le saurai … Même si ça sera sans doute le jour de mes quarante ans.

Exaspérée par cette réflexion sur laquelle je polémiquais depuis toute petite, j'étendis mes jambes sur mon lit, et croisai les bras sur sous ma tête, fixant ostensiblement le plafond. Il me restait une heure à tirer avant que mon frère Louis vienne me chercher et m'amène faire une partie de Quidditch avec lui. On s'entendait plutôt bien tous les deux, bien qu'il soit du genre timide et renfermé alors que je suis, on peut le dire, tout le contraire. Si on nous additionnait, je crois qu'on créerait un équilibre pour ainsi dire parfait. Un sourire étira mes lèvres à cette idée. Quel dommage qu'on ne puisse le faire ! Nous étions on ne peut plus opposé. Et puis, nos parents auraient la fierté d'avoir l'enfant extraordinaire … Et ça leur aurait surtout épargné bien du travail ! Petite, j'étais plutôt casse-cou : je ne pouvais m'empêcher de grimper à droite et à gauche, et ils devaient courir pour éviter qu'un accident survienne. Avec le temps, je trouve que je me suis plutôt calmée. Disons que Poudlard m'a calmée, ce serait plus juste. Lorsque j'ai reçu ma convocation, et que je me suis retrouvée à l'école des sorciers avec mon grand frère, et j'ai vite compris qu'il allait falloir que je sois sage pour ne pas m'attirer des ennuis. Alors, je suis devenue un petit ange tout simplement adorable mais rêveur aux yeux des professeurs, et une démone gentillette par-derrière. Je me suis donc crée une sorte de réputation dans l'école, celle d'une farceuse hors norme, mais qui savait où se trouvait les limites. Quelques uns réussirent malgré tout à me faire remarquer que si je voulais être vraiment marrante, je me devais de dépasser les lois imposées. Ces réflexions me faisaient toujours de la peine, mais comme disent mes parents, je suis susceptible comme pas deux. J'admets me vexer pour un rien, mais quand on essaie de faire de son mieux, et qu'on est critiqué … Bref, là n'est pas la question. Je suis têtue comme un âne, alors je suis bien mauvaise juge étant donné que je pense avoir toujours raison. Par ailleurs, la citation la plus appropriée à mon caractère serait :

« Règle n°1 : J'ai toujours raison. Règle n°2 : Si j'ai tort, se référer à la règle n°1. »

Trêve de bavardage. Ce sont là des paroles inutiles, et le temps avancent beaucoup trop vite. D'un bond, je sortis de mon lit, et j'enfilai une tenue propre à jouer au Quidditch. Puis, je m'avançai vers le miroir qui ornait le mur du dortoir. Je m'examinai quelque peu, tenant à être présentable devant mon frère. Je ramenai mes longs cheveux bruns et ondulés en une queue de cheval, afin de ne pas être gênée en plein vol (j'ai déjà fait l'expérience des cheveux détachés en plein match de Quidditch, et je peux vous assurer que quand vous avez une mèche dans l'oeil, et que pour couronner le tout, un cognard vous arrive droit dessus … Brrrr, je préfère même pas y repenser !). Cette coiffure dégageait bien mon visage, ce visage vieux de seize années et mettait en valeur mes yeux bleus décorés de cils épais. J'étais plutôt jolie à ce qu'on disait, mais je me trouvais une multitude de défauts que je n'énumérerai pas ici, car ce serait à la fois fastidieux et ennuyeux.

Il ne manquait plus que mes vieilles baskets achetées dans un magasin moldu, et je serai parée. Je commençai donc à fouiller les tiroirs, ayant complètement oublié où j'avais bien pu les mettre. En chemin, je rencontrai des vêtements un peu rétro que j'avais acheté durant mes vacances en France. J'adorais tout ce qui était un peu « old-fashion », comme les chapeaux melon, ou encore les vieux chemisiers de ma mère … A vrai dire, mes tenues surprenaient souvent les gens, car qui de nos jours s'amusent à mettre une robe bustier ? Personne. Euh ... Sauf moi. Je continuai donc à vider mon tiroir, jusqu'à découvrir mes chaussures, rangeaient dans leur boîte tout au fond. Il était temps que je les retrouve. Dix minutes pour trouver des baskets, c'était quelque peu long. Je les enfilai rapidement, et jetai un nouveau coup d'oeil à mon reflet dans le miroir : j'étais fin prête. J'attrapai mon balai, le dernier modèle en date, et au même moment, on frappa à ma porte. Y a pas à dire : plus synchro que mon frère et moi, tu meurs !

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