Ariel || « Come And Fly With Me »

credit (c) doodily
TAYLOR Ariel Lúcás
17 ans – septième Année - serpentard

Insensible – fascinant – torturé – astucieux – amer – spirituel – ténébreux – mystique – amoral – joueur – trompeur – impénétrable – réservé – chaste – majestueux.

♦ PARTIE HJ
Pseudo: Aarsenik
Age: 15 ans
Avatar: Mathias Lauridsen
Commentaire sur le forum? Sublime

Trois filles et deux adultes – un home sévère et une femme au doux regard – se tenaient penchés par dessus un berceau en bois irrégulier. Un sourire illuminait leurs visages heureux, sans exception. Emmitouflé dans une nappe blanc sale, le nouveau né dormait paisiblement. Sûrement le beau temps avant l’orage. La famille semblait soudée ; on pouvait lire dans leurs regards une grande complicité. Si le père paraissait presque atone, il n’en ressortait pas moins que c’était lui le plus joyeux : ses yeux pétillaient de félicité extravagante ; enfin il avait un fils. De leurs habits, leurs manières, leur mobilier, on comprenait rapidement qu’ils n’étaient que modestes paysans dans ce monde de gâchis. L’enfant avait les yeux clairs, ses parents les avaient obscurs. Mais il était bien trop beau pour qu’ils se préoccupent de cet infime détail. Ses cheveux bruns contrastaient avec la blancheur du linceul. Dès sa naissance, il avait déjà été marqué par le crépuscule, le nébuleux. Puisqu’il fallait mettre un nom sur cette tête angélique, il en convint qu’il serait Ariel, l’esprit de l’air. Lúcás de deuxième nom, la clarté en latin, et Taylor de nom. Confirmant la règle inviolable de l’enfant né, ses cris déchirèrent la tranquillité de la nuit au dehors. Se précipitèrent alors tous les membres de la famille pour faire de lui l’enfant le plus gâté au monde, ou du moins ce que leur permettait leur condition …

Ariel grandit, fils d’un anglais et d’une irlandaise. Néanmoins, c’est aux abord du lac rouge, dans le Minnesota ( Etats-Unis) qu’il apprit à marcher, parler, vivre. Un enfant souriant, disait-on, même s’il n’était pas d’une éloquence hors du commun. Légèrement exaspéré de n’avoir qu’un fils parmi quatre enfants, le père devait apprendre à faire avec. Le voisin, lui, avait eu plus de chance… C’est d’ailleurs dans le voisinage proche qu’Ariel eut un premier ami : Kyle. Son nom importait peu, le jeune brun était trop jeune pour se soucier de futiles détails. C’était aisé : ils s’amusaient dans les champs, s’inventant coup sur coup nouveaux jeux idiots, défis et paris. Il menait une vie simple, faite seule d’amitié et d’amour, ce dont rêvent tous les enfants. Ses sœurs les plus âgées l’ignoraient royalement, mais il ne s’en souciait pas. La plus jeune, quant à elle, était l’oreille dont il avait besoin pour ses problèmes de jeunesse : chamailleries, peur de ne pas être aimé de ses parents, etc. Il faut dire que son père était tout sauf expressif.

Les années passaient à une vitesse déconcerte. Le petit Ariel avait déjà six ans, léger comme un plume, virevoltant parmi la solennité des adultes. Son lien avec Kyle ne faisait que se renforcer avec le temps, et leurs deux pères étaient fiers de leurs fils respectifs. Seulement, la vie ne leur faciliterait rien. Il était midi. Le lac brillait de milles feux, s’appliquant à renvoyer la blanche lumière du soleil éclatant. Ariel, quant à lui, accomplissait la seule chose qu’il savait faire : jouer. Ils couraient et riaient autour du lac, inconscients de tous les soucis que peut connaître un homme. Brusquement, un craquement sourd résonna. Le silence se fit dans la plaine. D’instinct, les regards convergèrent vers la ferme Taylor. Un autre craquement, plus sonore, puis un autre encore, relevé par un autre et un autre encore. Il ne faisait plus aucun doute quant à l’origine ; Ariel courut vers ce qui était son seul foyer.

La maison s’effondra, emportant une famille entière. Tout ne fut plus que larmes et cris, un gamin dans l’incompréhension totale. Les fondations avaient été emportées par un canal souterrain du lac ; le bois n’avait su résister. Les évènements s’enchainèrent : obsèques, révélation et adoption. Ariel apprit – dans une dernière lettre de Mme Taylor - que celui qu’il avait cru son père ne l’était pas : sa mère n’avait jamais osé avouer la vérité à son mari. Il fut recueilli par les Smith ; le père de Kyle était un homme bon. Si au premier abord le garçon ne fut chamboulé que passagèrement, ce fut là la raison de son changement. Il devint légèrement renfermé et taciturne : personne ne pouvait comprendre sa douleur, même s’ils prétendaient tous vouloir l’aider. Il ne savait plus qui il était, quelles étaient ses racines. Néanmoins, il dut bien poursuivre le chemin de sa vie, et il grandit encore. On l’élevait comme un fils, tentant au mieux de refermer les plaies béantes de son cœur. Cependant, tous savaient que la blessure ne s’effacerait jamais ; même lui l’avait déjà compris. Il était comme transpercé de milles aiguilles, basculant dans un monde infernal.

10 ans déjà. Le jeune Ariel voulait à tout prix oublier, mais les vestiges de son foyer à quelques pas de l’habitat Smith ravivait en lui des souvenirs nostalgiques. Nous étions en hiver. Depuis peu, le garçonnet recevait un enseignement à l’école publique de la vaste région. De nouveaux visages, paysages, couleurs … tout était noir pour lui. Chacun se retournait sur son passage et s’interrogeait sur ce personnage ténébreux. Il n’en avait que faire. Il trouva dans l’apprentissage scolaire une fuite, un passe-temps dans lequel il oubliait une part de ses soucis. Il s’éloignait peu à peu de Kyle ; l’enfant Smith devenait populaire auprès des filles, se désintéressant des jeux qu’il avait connu auparavant avec son ami.
En rentrant, un soir, il trouva sa famille adoptive la mine grave. Sans avoir le temps de tenter de comprendre, on l’assaillit :

« Depuis que tu es ici, tout tourne mal ! Le bétail, les céréales, tout ! Tu es l’enfer mon garçon, tout ce que tu touches s’embrase d’un feu noir ! Jour après jour, tu empoisonnes mon fils, tu le tue ! Comme si avoir tué ma femme ne te suffisait pas ! .. »

Ariel n’entendait plus la suite. Il ne comprenait plus rien. Que lui reprochait-on ? Il n’avait rien fait de mal à sa connaissance… il sortit en pleurant, courant de toutes ses forces vers le lac. Il s’assit auprès de l’eau, de sa surface paisible. Il avait au moins comprit une chose : Mme Smith avait péri. Intoxication alimentaire ; l’eau du puits était malsaine. Lui ne connaissait pas la cause. Ce qu’il retenait aussi, c’était qu’il ne semblait plus avoir sa place parmi eux. La mort s’accrochait à son ombre. Les jours suivant ne vinrent que confirmer ses pensées ; le père Smith endoctrinait son fils, le montait contre Ariel. Il lui racontait qu’il était maudit, qu’il était mesquin, qu’il ne lui faisait que des coups bas, mais surtout, qu’il avait tué sa mère. En un instant, Ariel était passé d’enfant aimé à orphelin détesté. Il passait tout son temps auprès du lac ; ici, il se sentait inconnu, personne ne lui reprochait rien. Soudain, sa tristesse, sa mélancolie et son accablement se transformèrent en colère infinie. Les arbres tremblèrent, un tourbillon se forma dans l’eau, et ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Ses pouvoirs magiques faisaient leur apparition pour la première fois, lui n’avait aucune idée de ce qu’était cette bizarrerie.

Il était effrayé. Qu’était-il ? Un démon ? Il n’en savait trop rien. Qu’avait-été son père ? Tant de questions sans réponses. Plus les jours passaient, plus un plan de fuite s’échafaudait en son esprit. Il ne supportait plus leur présence, et eux non plus. Il irait en Angleterre ; au moins, là-bas il ne le trouverait pas. Il n’entrevoyait pas encore tous les défauts de son idée, seul comptait le départ. Il partit, emportant l’argent volé à Mr Smith. Il ne lui pardonnerait jamais, aussi innocent soit-il, alors ceci ne changerait pas cela. Londres … Il s’arrangerait. Tout le monde avait pitié d’un enfant de dix ans seul. Un dernier au revoir pour sa patrie, et il quitta les lieux pour ne jamais y revenir, emportant juste de quoi s’habiller et payer le voyage …

Le quai de gare, numéro 9 ; un lieu d’aspect anodin. Pourtant, quand on sait quelles prodigieuses volutes bousculent ici le quotidien, il en est tout autrement. Il se tient là, droit, les yeux fixés sur la colonne de pierre rongée par les années derrière elle, enfouissant un passé riche de souvenirs. Des souvenirs, lui, il en a à revendre. Devant, à quelques mètres, ses dix prochaines années ; derrière, un abîme de tristesse. Ici, là, maintenant, c’est sa vie qui se joue. Irrémédiablement. Il est indécis, immobile, dans le froid de l’hiver. Nostalgique ? Non, c’est impossible. Un homme comme lui n’a pas la notion des sentiments épars qui vous chamboulent. Il est à l’image même de la température ambiante. Soudain, il avance et soupire. La vie n’est qu’un mensonge, une succession de pleurs et de regrets. L’âme en peine qu’il était ne vivait plus que par obligation. De parts et d’autres, des adolescents font leurs adieux, familles aux allures bienheureuses. Famille… un mot qui a subitement disparu de son vocabulaire, en une fraction de secondes, le temps d’un souffle. La tristesse l’envahit ; il est horriblement seul. Réajustant la lanière de son sac sur sa tunique noir, il s’élança soudain. Après tout, qu’a t-il à perdre ? Ce ne peut pas être pire. Une lueur de détermination éclaire ses yeux et il traverse la colonne 9 ¾. Il est sorcier, il le sait maintenant. On lui a dit. Il irait à Poudlard. Alea Jacta Est…


Les roues crissèrent sur les rails usés, alors que le train s’arrêtait. D’innombrables heures fut la durée de leur incroyable périple. Ariel ouvrit les yeux ; il avait dormi, rattrapant les heures de sommeil qui lui avaient manquées depuis tant de semaines. Le jeune brun aux allures sombres se frotta les yeux, prit son sac, et se leva, rejoignant la foule dans les couloirs des multiples wagons. Il soupira, il avait en horreur les regroupements. Amis et connaissances se confondaient en accolades, ainsi se fondait-il dans la masse tant bien que mal. Par chance, il avait été seul dans son compartiment. Peut-être parce que son regard avait dissuadé tout les protagonistes… peu importait. Ils avançaient à allure exaspérante …
Il reçut la vague d’air frais comme un coup de fouet lorsqu’il parvint au dehors. Il cligna des yeux ; il ne s’attendait pas à une telle clarté en plein hiver.


Les années passèrent sans distinction aucune, sinon qu’Ariel s’attachait difficilement aux autres. Evidemment. Il avait été assigné à la maison Serpentard, aigre reflet de celui qu’il était devenu. Personne n’avait à se plaindre de lui, et lui n’avait à supporter personne. Le rêve d’un presque adulte éjecté de la société par le destin qui l’avait tant différencié des autres enfants de son âge qui ne semblaient pas comprendre qu’au-delà de cette école les attendait la vie, la vrai, la dure réalité. Il souriait avec ironie de leur naïveté. La vérité était que la mort souillait chacun de ses pas, qu’il le veuille ou non. Vint le temps de sa septième année ; cela faisait déjà un bon bout de temps qu’il était parmi les sorciers – un nouveau monde auquel il avait eu du mal à s’adapter. Il tentait avec peine d’oublier son passé et ses malheurs, sans vraiment y parvenir jusqu’à maintenant. Et les circonstances que cette année lui réservait n’étaient pas pour arranger les choses.
Lorsqu’il apprit l’étrange maléfice qui inondait les quartiers des deux rivaux, Griffondor et sa propre maison, ce fut un cauchemar éveillé. L’eau, toujours l’eau pour rythmer la terreur dans son histoire. Il désespérait. Pouvait-il être inconsciemment à l’origine de cette catastrophe ? Il taisait ses craintes. C’était désormais dans la suspicion et la peur d’un nouveau retournement de situation qu’il vivait. Qu’avait-on prévu encore pour lui ? Il était assurément maudit …

Bienvenue
Alors là, Ariel est un prénom que j'overkiffe de la mort qui tueuh tout sur son passage ! Toi, il me faudra un lien ! (s'il te plaît ? Juste parce que tu as un putain de bon goût *_*)

(comment je parle comme une caille-ra =D))

ARG -heartattack-
Mathiiaaaaaas Quel blasphème pour ceux qui ne connaissait pas =O
Bienvenue en tout cas

Bienvenue !

Welcome = D

Wahhh Ariel, comme mon personnage préféré de Disney <3 J'aimeuh <33

Bienvenue à toi; bon courage pour ta fiche =)