Tash D. Napier
Messages : 8 Date de naissance : 20/11/1989 Date d'inscription : 21/02/2010 Age : 34 Pseudonyme : Diagnosis Playlist : Judy Garland - Over the rainbow
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| Sujet: Re: Tash Druella Napier - power without control is nothing Lun 22 Fév - 4:05 | |
| ♦ PARTIE RP
Chapter 1
Le coup fusa sans signe annonciateur, la règle décrit un arc de cercle parfait avant de s'abattre violemment sur mes petites mains de jeunes filles. Je les retirai rapidement craignant une nouvelle offensive. Le coup avait été si rapide que je ne sentais pas la douleur tout de suite. Pourtant elle était bien là. J'avais appris à la dompter, à ne lui prêter aucune attention et cela énervait ma mère. Elle n'aimait particulièrement me frapper, elle n'était pas sadique, mais pour elle seul cette méthode fonctionnait pour faire rentrer quelque chose dans "mon crâne de piaf" d'après ces propres dire. Pour ma mère, rien ne comptait plus que l'étiquette, le maintien, l'apparence. Je devais me tenir droite, avoir un port de tête altier, connaître les bonnes manières et autres codes du grand monde. A huit ans, je pouvais déjà tenir une conversation avec un adulte, rencontrait dans une soirée, sur ce ton pompeux qu'ils utilisent dans ce genre de manifestations. Toutes ces personnes si fières de moi alors que je ne les connais même pas. Elles me félicitent et me rappellent quelle chance j'ai d'être né dans une si belle et si heureuse famille. C'est donc ça que mes leçons d'étiquette avec ma mère renvoie comme image de notre famille. Le bonheur, une certaine forme de perfection dans notre quotidien de grande famille sorcière et bourgeoise. Mais les apparences sont trompeuses, rien n'est jamais ce qu'il paraît être surtout dans ce monde. Il y a tous ces intellectuels qui se disent libre penseurs et qui adhèrent tous à la même idée à la mode pour rester dans le coup. Il y a cette vieille femme qui croit encore qu'elle fait illusion sur sa richesse alors que tout le monde sait qu'elle est ruinée. Et il y a ma mère et mon père : les hôtes dont la perfection transcende tous les invités. Leur petite fille si charmante et ce bonheur familial grisant. Huit ans qu'ils ne dorment plus dans le même lit, qu'ils se regardent sans se voir, qu'ils ne s'adressent plus la parole que pour parler d'argent. Et moi est-ce qu'ils m'aiment vraiment ou font-ils juste semblant pour sauvegarder les apparences. Mon père me dit qu'il m'aime et quand je lui demande s'il croit que maman m'aime, il ne répond pas. C'est donc ça la vie des grandes personnes. Vivre comme deux étrangers dans la même maison, mais à des étages différents. Je ne le dis à personne, mais je crois bien que je préfère mon père et son univers. Il semble qu'il vive ailleurs que sur terre. Dans un monde merveilleux de chevaliers, de dragons, de princesse à sauver. Pour un sorcier, c'est un peu bizarre. Il me dit que je suis une jeune princesse prisonnière d'une méchante sorcière et que lui, il est un preux chevalier qui vient me délivrer de mon donjon. J'aime ces histoires. Ce ne sont pas comme celles de maman qui parlent toutes des gens célèbres qu'elle a rencontré, avec qui elle a parlé et de leur goût vestimentaire déplorable à son sens. Cela aussi, je ne le dis à personne, mais je crois que je n'aime pas trop ma maman. Son étage à elle est trop brillant, il y a tous ces diamants, tout ce luxe suranné qui sonne faux.
Le deuxième coup de règle, je ne m'y attendais pas. Je retire ma main et une larme perle au coin de mes yeux. Ma mère est furieuse contre moi, les jeunes filles de bonne éducation ne pleurent pas, elles cachent leur sentiment et présentent toujours un visage avenant aux personnes qu'elles rencontrent. Tous ces leçons sur la politesse et les bonnes manières pour quoi au final ? Ma mère présente toujours un visage avenant aux gens et puis quand ils sont partis, elle lâche son venin. Il était mal habillé, elle n'a aucun goût celle-là, son mari pourrait lui payer des robes descentes avec l'argent qu'il gagne illégalement. C'est ça la vraie politesse : présenter un sourire par devant, rabaisser les gens par derrière. Bizarrement, je n'y crois pas. Je ne me rappelle plus pourquoi j'ai eu droit à un autre coup de règle. Peut être avais-je baisser la tête ? Il ne faut pas baisser la tête, il faut la garder haute et droite, toujours. Ou peut être que j'avais mis mes coudes sur la table. Toujours est-il qu'elle est furieuse. Elle est toujours furieuse ou peut être que son visage ne peut exprimer qu'un seul sentiment en ma présence. Avec moi, elle n'est pas obligée de jouer la comédie comme avec ses invités et c'est pour ça qu'elle me lance des regards noirs et qu'elle fronce les sourcils. Peut être que ma maman ne m'aime pas. Elle, elle dit qu'elle fait ça pour mon bien, pour que je sois à la hauteur de mes ancêtres, pour que je sois une aussi bonne sorcière qu'elles. Morrigan était mon arrière grand-mère, une sorcière puissante et redoutée. Je ne crois pas qu'elle se baladait dans le luxe d'un manoir douillet. Non, je la verrais plutôt au milieu d'une forêt inhospitalière, baguette à la main, se défendant contre toutes les créatures qui ont l'imprudence de l'attaquer. Druella, la maman de papa, ma grand-mère, elle aussi est puissante, elle inspire le respect et même du haut de mes huit ans je sais que c'est quelqu'un d'important. Aujourd'hui, elle est vieille et un peu fatigué bien sûr, mais elle me raconte des histoire d'un temps passé où elle chassait des mages noirs ou des loup-garous pour le bien de tous. Elle aussi, c'est une aventurière, mais elle contrairement à Morrigan semble être très à l'aise en société bien qu'elle n'apprécie pas vraiment ce genre de soirée "guindée". Je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire et quand je lui pose la question, elle me répond que ça veut dire qu'elle serait plus à l'aise avec une baguette à la main, engagée dans un duel féroce avec un sorcier puissant. Les grandes personnes sont bizarres dès fois.
Mère - Est-ce que tu m'écoutes, au moins ? Tes ancêtres auraient honte de toi. Tash - Je crois que je vous déteste, mère.
Chapter 2
Le pouvoir, l'ambition, la richesse. Une vie de château, choyée par ses parents si aimants. C'est comme ça que les gens me voient, c'est pour ça que les gens me respectent parce que mon coffre à Gringotts en impose. Mais ce n'est pas pour ça que je veux être reconnue. Non, je veux qu'on admire ma force, qu'on loue mes capacités et qu'on me craigne une fois la baguette en main. En attendant, il faut faire taire les mauvaises langues. Je déteste qu'on ne me prenne pas au sérieux, qu'on s'amuse de moi. Je ne suis pas sûr d'être susceptible, je dirais plutôt que j'aime qu'on reconnaisse ma vraie valeur, pas ce que les apparences renvoient. Il faut toujours se méfier des apparences, elles sont trompeuses. Rien n'est jamais ce qu'il paraît être. Encore une personne qui chuchote sur mon passage. Une fille qui semble critiquer ma tenue vestimentaire, elle doit se dire : "pour quelqu'un qui vient d'une famille riche, elle pourrait faire un effort pour ressembler à quelque chose" ; et si j'avais eu les derniers habits à la mode, elle aurait sûrement dit : "Pff ! Celle-là, elle se pavane avec ses beaux habits tous neufs, ils sont même pas beau en plus". Tout ça, ce n'est que de la jalousie mal placé. Je ne me plains de mon enfance, mais ce n'était pas aussi rose que tout le monde semble le croire. J'aurais préféré être pauvre et être aimé de mes parents ; surtout de ma mère. Encore un qui chuchote, une nouvelle mode à Poudlard. Mais celui-là a plus de cran que les autres. Il m'aborde et se présente à moi comme l'héritier d'une famille riche et influente ; il propose un rapprochement entre nos deux familles. Son numéro de charme pourrait être convaincant ; pourrait. Bizarrement, nous avons un point commun : nous pensons que les femmes sont faibles. Mais moi, je compte bien remédier à cela. Lui, il s'imagine déjà m'emmener à Bora Bora en lune de miel pour me faire une tripotée d'héritiers. Bora Bora, c'est sûrement très beau, mais ce côté pédant qui ne le lâche pas me dégoûte. Je sors ma baguette rapidement et la pointe vers ses chers organes reproducteurs. Il ne comprend pas, dans les bonnes familles on ne fait pas ça, on s'écrase et on bafoue son honneur pour une opportunité en or. Par chance pour ces futurs enfants, nous sommes arrêtés par un professeur qui demande à me parler. Je souris et le suis.
Professeur - Tash, nous avons reçu un courrier de Sainte Mangouste, ta mère a demandé à te voir. Elle ne va pas bien du tout.
Clair, net et concis. Je préfère ça à une effusion de sentiments pour la plupart hypocrite. Je sais que je devrais être triste ou inquiète, mais je suis lisse comme la surface de l'eau. Rien ne semble m'atteindre pas même ça. Et puis après tout pourquoi devrais-je ressentir quoique ce soit pour cette femme qui m'a fait vivre un enfer. Pourtant au fond de moi, il y a cette douleur presque timide qui semble vouloir revenir à la surface et cette petite voix qui dit : mais c'est ta mère tout de même. Une mère qui m'a sacrifié pour son amour de l'étiquette. Pas la peine d'en débattre plus longtemps avec ma conscience. Je me compose un masque de tristesse digne et je suis le professeur jusque dans les flammes de la cheminée qui nous amène à Sainte Mangouste. Il repart en m'indiquant le numéro de la chambre.
Mère - Ma fille, tu es venu. Oh ! Pas la peine de faire semblant d'être triste. L'annonce de ma mort imminente ne te fait ni chaud, ni froid je le sais. Tu me détestes, tu crois que j'ai tué ton père et dans un sens c'est vrai. Il est mort de désespoir quand il s'est que son amour de jeunesse était devenu une vieille femme acariâtre. Tash - Tu ne l'a jamais compris, tu ne l'as pas connu comme moi je l'ai connu. C'est vrai que ta mort ne fait ni chaud, ni froid, il faut dire que tu ne m'as pas vraiment éduqué pour t'aimer. Je dirais plutôt que tu m'as dressé pour que je ressemble à une jolie petite fille aimante, malheureusement les apparences sont bien loin de la réalité. Mère - Tu es belle, intelligente et tu as ce caractère fort et inflexible. Tu n'imagines même pas à quel point tu me ressembles. Tash - Tais-toi, je t'interdis de me dire ça, on a rien à voir toi et moi. Tu m'entends, on a rien à voir toi et moi !
Elle est morte, ça y est, et je sens quelque chose sur ma joue droite. Quelque chose de mouillé, une larme. Pourquoi je la pleure ? Même avant de mourir, elle a été détestable avec moi. Non, je ne pleure pas pour ça. Je pleure parce que je sais qu'elle a raison : je lui ressemble plus que je ne l'imagine. Aussi intrigante et manipulatrice qu'elle, aussi froide. Merlin ! à détesté ma mère de toute la force de ma haine, je suis devenu comme elle voire pire qu'elle.
Chapter 3
Le soleil était à son paroxysme et pourtant au dehors il pleuvait sur Londres, mais le temps artificiel des bureau du ministère nous présentait une toute autre réalité. Parfois, travaillait en sous-sol avait ses avantages. Je relisais les mêmes rapports encore et encore. Une auror de formation, brillante selon les propos de mon instructeur et pour quoi ? Se retrouver derrière un bureau à lire des rapports de jeunes recrues bourrés de faute d'orthographe. C'était le revers de la médaille. J'avais accepté de prendre la direction du bureau des aurors et je savais que je ne serais plus au cœur de l'action. Jetant les rapports, je décidais de faire mon inspection matinale journalière. A peine sorti du bureau, j'étais assaillie pas ma secrétaire qui me rappelait mon emploi du temps de la journée. Je balayais ces questions d'un revers de main. Je m'occuperais de ça plus tard. Les aurors me saluent respectueusement, je les salue en retour. Rien d'intéressant à se mettre sous la dent ce matin. Tous ont compris comment je fonctionnais : efficacité, rapidité et une tenue irréprochable en toute circonstance. Nous sommes des aurors, pas des animaux de foire. Pourtant, il y a toujours des réfractaires, des gens plus proches du singe que de l'homme qui n'assimilent pas tout ce qu'on leur dit et ce n'est pas faute de se répéter.
Auror 1 - Et là, je lui ai dit com... Tash - Si vous avez du temps pour papoter, vous aurez du temps pour vous trouver un nouveau job. Vous êtes virés.
Il faut avouer que cette sensation de pouvoir presque illimité sur les gens est plutôt grisante. Mais comme tout un chacun, j'ai moi aussi des compte à rendre à quelqu'un. Et ce quelqu'un est à quelques mètres de là dans l'encadrement de la porte de son bureau et il m'observe, ne sachant pas quoi penser. Il n'aime pas mes méthodes, mais je crois qu'il m'aime bien. A moi de savoir en tirer parti. Il me fait signe de le rejoindre, je m'exécute.
Liam - C'est moi qui t'es recommandé et se faisant j'espérais que tu dirigerais ce service avec autorité, mais aussi avec une certain self-control Tash. Tash - Je t'avais dit comment je dirigerais le bureau des aurors, tu m'as dit toi-même que tu n'en attendais pas moins et aujourd'hui alors que je fais ce que tu m'as demandé de faire, tu râles ? Il faudrait savoir ce que tu veux directeur. Liam - Tu sais très bien ce que j'ai voulu dire et tu sais pourquoi je te l'ai dit. Tu as de grandes ambitions Tash et c'est tout à ton honneur, mais fais attention à ne pas te faire trop d'ennemi à cause d'elles. Tash - Si c'est tout ce que tu avais à me dire, j'ai du boulot en retard.
J'avais peut être été un peu dure avec lui, mais j'avais en partie raison : c'est lui qui m'avait nommé pour mettre de l'ordre dans le bureau. Bien sûr, lui aussi avait en partie raison, je ne devais pas tout sacrifier pour les ambitions, malheureusement de grandes ambitions impliquent souvent de grands sacrifices. Le sacrifice d'une famille qu'on aura jamais, le sacrifice d'amis que l'on rejettent. Tout ça, je l'avais déjà sacrifié. Je voulais qu'on me reconnaisse et la reconnaissance a un prix.
Le lendemain le titre de la gazette jeta un froid au ministère : le directeur du département de la justice magique, Liam O'Keefe, a été retrouvé mort dans une ruelle mal famée de l'allée des embrumes. Que faisait-il là-bas ? Entretenait-il des liens étroits avec le milieu de la magie noire ? Autant de questions sans réponses pour la journaliste. Pour ma part, je connaissais très bien Liam et je savais à quel point il était incorruptible et intègre. Le temps que je me fasse cette réflexion un jeune bleu du bureau des aurors tapait à ma porte. Les vieux briscards du bureau l'avaient envoyé m'interroger sur le meurtre de Liam. Un sacré défi pour un bizut.
Bizut - Bonjour mademoiselle, je sais que ce n'est pas un moment facile pour vous, mais j'aurais besoin de vous poser deux ou trois questions au sujet du meurtre de monsieur O'Keefe, si vous le voulez bien.
On sentait à peine que sa voix tremblait, il semblait sûr de lui et surtout maître de ses émotions. Il avait su rester poli sans pour autant être complaisant. C'était une sacrée bonne recrue. Je lui faisais un signe de tête pour qu'il poursuive.
Bizut - D'après plusieurs témoins vous avez été aperçu en compagnie de monsieur O'Keefe peu de temps avant sa mort, est-ce exact ? Tash - Oui, nous prenions un thé. Il m'avait invité à boire un verre après le travail pour s'excuser ; nous avions eu une petite dispute. Bizut - Pourriez-vous me dire à quel sujet ? Tash - Un simple différent sur ma manière de diriger le bureau. Il m'a invité à boire un verre, nous en avons discuté, nous nous sommes excusés et l'affaire était oubliée. Bizut - D'accord, vers quelle heure vous êtes-vous quittés ? Tash - Vers 21h, je suis retourné ici pour prendre un dossier, Liam m'a dit qu'il allait se promener un peu avant de rentrer. Bizut - Quelqu'un peut confirmer votre version ? Tash - Eric, le garde de nuit et monsieur le ministre.
Il se raidi en entendant parler du ministre. J'imaginais déjà son petit cerveau en train de se dire : "oh ! Non, je vais devoir interroger le ministre". Je n'enviais pas sa position. Il partit après m'avoir remercié et la tête du ministre - quand on parle du loup - apparu dans ma cheminée. Il me proposa le poste de Liam, après tout j'étais juste après lui dans la hiérarchie du département. J'avais déjà considéré cette hypothèse, mais par respect pour la famille je préférais décliner l'offre.
Tash - Pour tout vous dire, monsieur le ministre, je pense à démissionner. J'aimerais commencer une carrière dans l'enseignement à Poudlard. J'ai appris que Higgins avait été nommé directeur et je me disais qu'il était temps que je change d'air. Ministre - Il m'avait semblé que vous n'aimiez pas particulièrement Higgins ? Tash - C'est vrai et c'est toujours le cas, mais je pense que poudlard peut m'offrir beaucoup d'opportunité.
Dernière édition par Tash D. Napier le Ven 5 Mar - 17:34, édité 13 fois | |
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