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 les rêves d'une femme ( N. )

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AuteurMessage
Amadéa R. Belisario

Amadéa R. Belisario


Gémeaux Coq
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MessageSujet: les rêves d'une femme ( N. )   les rêves d'une femme ( N. ) EmptyVen 19 Fév - 6:07

satin-diary & nap
les rêves d'une femme ( N. ) 28hd6vq &les rêves d'une femme ( N. ) 34xf40y
"Je veux vivre demain
sans avoir à regretter hier. "
Madée & Noah
    « La vie nous joue parfois des tours lamentables. D’autres fois, elle est notre meilleure amie, notre muse. T’aimer est une des plaisanteries que l’existence m’a réservées. Je ne peux pas réellement aimer, Noah. Mon cœur bat quand tu es proche mais ce n’est qu’un vain effort ; il va s’arrêter, un jour ou l’autre, parce qu’il n’aura pas toujours la force de se précipiter en mon sein, en ta présence. Je t’ai écris les premières lettres en croyant que, dans un futur agréable, je pourrais me dévoiler à toi, belle et rayonnante. Je sais maintenant que ce n’était que des illusions, des chimères que j’entretenais malgré moi. Tu ne tomberas pas fou amoureux de moi, en me voyant. Tu détourneras plutôt le regard, feignant l’ignorance. T’en voudrai-je ? Sans doute pas. Tu as été pour moi, pendant longtemps, une raison supplémentaire de vouloir me battre. Je ne voulais pas lutter contre mes sentiments ; ils étaient la preuve que je vivais toujours, que j’étais normale. J’aimerais te demander pardon, de t’avoir embarrassé par mes écrits. Aujourd’hui, il est temps de les assumer. Je veux te rencontrer, je veux que tu saches qui je suis. Je serai dans la salle des trophées ce soir, à minuit. Libre à toi de venir ou pas. Avec toute mon affection, A. »

    Une tache écarlate imprégnait le haut du parchemin lorsque la jeune femme reposa sa plume, épuisée. Instinctivement, elle porta une main à son nez et regarda celle-ci se teindre d’un rouge vif. Son sang glissait sur ses doigts en un épais filet alors qu’elle saisissait sa baguette, en réprimant un juron. La souillure s’effaça aussitôt de la lettre, de-même que le précieux fluide cessa de s’échapper de son corps. C’était la deuxième fois, ce matin. Excédée, Amadéa roula l’objet de son travail avant de siffler faiblement un hibou, qui s’empara du trésor et repartit avec celui-ci en un coup d’aile. La femme se laissa tomber avec paresse sur un fauteuil ; terminé. C’était terminé. Noah ne pourrait que s’enfuir, en la voyant. Elle n’avait rien de ces greluches que les hommes prenaient un malin plaisir à reluquer ; elle n’était pas même valide pour un coup d’un soir. Trop maigre, trop pâle. Blême. Malade. Mais que pouvait-elle y faire? Ses yeux se fermèrent alors qu’elle recensait dans son esprit diverses situations. Le serpentard, la regardant avec dégoût… Lui, la traitant de tous les noms…Il ne pouvait en être autrement.

    Elle se réveilla huit heures plus tard, toujours aussi exténuée. Une nouvelle formule, récitée à voix base, redonna un peu de couleur à ses joues blanchâtres. Comme un cadavre…L’adulte retint un frisson alors qu’elle se levait en tâchant d’éviter les regards intrigués de ceux qui, à mesure que la journée avançait, avaient rempli la salle commune. Elle ne leur devait rien. Ils ne comprendraient pas, de toute façon. C’est sur ces pensées qu’elle se dirigea vers la salle de bain, se positionnant aussitôt devant l’un des miroirs. Sa peau n’avait pas changée ; des ecchymoses s’étendaient sur sa cuisse droite et des pétéchies fanfaronnaient près de sa poitrine. Amadéa soupira, baissant son regard. Apprivoiser son corps, apprendre à l’aimer. Peut-être…Mais pour le moment, ça ne faisait qu’empirer l’estime qu’elle entretenait d’elle-même. Et ses craintes, aussi. Parce qu’elle n’allait pas guérir, elle le savait. Sa chair semblait d’ailleurs prendre un malin plaisir à briser ses espérances.

    Camoufler l’horreur. Cacher la vérité. Elle était devenue experte en ce domaine. La réalité était trop inéluctable, trop sadique pour qu’elle puisse se l’approprier. Elle enfila une robe blanche dont l’encolure était en v et coiffa vaguement sa chevelure. Paraissait-elle normale ? Ne ressemblait-elle pas plutôt à une mourante ? C’est ce que tu es, Madée. La femme ferma les yeux un moment, prise de faiblesse. Leucémie aiguë myéloblastique. Un nom qui n’avait pas de sens, qu’elle ne voulait pas connaître. Le médicomage avait prétendu que son destin n’était pas scellée, que sa maladie pouvait évoluer, que de nouvelles potions pouvaient être découvertes. Foutaise. Elle la sentait, cette putain d’épée de Damoclès, au-dessus de sa tête. Son poids l’anéantissait, son ombre broyait ses rêves et ces vagues illusions. Parce qu’elle n’avait pas le choix, de ne penser qu’au présent. Le futur l’avait chassée de son royaume.

    « Hé l’fantôme ! T’as bientôt terminé, oui? »
    « Encore quelques… »
    « Écoute, t’es moche, t’as vraiment besoin de vérifier ? »

    Cruauté. Amadéa retint la réplique qui voulait forcer ses lèvres ; elle n’avait pas envie de se disputer, de rabaisser encore le caquet d’une gamine de onze ans qui était en pleine crise existentielle. Gaspiller son énergie – au sens réel du terme - aussi stupidement n’était pas dans ses projets. La porte claqua et l’adulte adresse son sourire le plus rayonnant à l’adolescente qui lui faisait face. Celle-ci bredouilla des insultes incompréhensibles et s’engouffra dans la pièce tant convoitée, bousculant au passage Madée. Respirer, ne pas perdre la tête. La femme serra les dents en s’efforçant de contenir sa main qui, étrangement, voulait se diriger vers sa baguette. Ça ne changera rien…

    Quelques minutes plus tard, elle pénétrait dans la salle des trophées, pensive. Elle était très en avance, mais c’était volontaire. Ses pensées s’entremêlaient déjà, loufoques et improbables. Son esprit quant à lui, établissait divers scénarios. C’était une connerie. Il ne viendrait sans doute pas, de toute façon. Prise de faiblesse, la poufsouffle se laissa glisser contre le mur. Le temps filait. Or, le temps était précieux, elle le savait. Ses paupières se refermèrent avec lourdeur sur ses pupilles et le reste de son corps bascula vers le côté. Épuisée. Elle était épuisée.
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