Sulphureus O. Higgins
 
Messages : 208
Date de naissance : 30/01/1986
Date d'inscription : 16/02/2010
Age : 38
Pseudonyme : Kathou
Playlist : Blue Oyster Cul - Don't fear the reaper
Humeur : revêche
Feuille de personnage
Patronus: Renard
Relations:
Année ou profession: Directeur de Poudlard
![Carpe Jugulum [Fe Samantha] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) | | Sujet: Carpe Jugulum [Fe Samantha] Jeu 18 Fév - 17:21 | |
| S’il y avait bien un endroit au monde où Sulphureus se sentait toujours bien, c’était les bibliothèques. Il aimait la diversité des ouvrages qu’on pouvait y trouver, il aimait l’odeur des grimoires rares et des romans noirs, il appréciait le calme qui y régnait et, mieux encore, il adorait l’ambiance de travail qu’on était toujours sûr d’y trouver. Un lieu particulièrement adapté pour quiconque avait besoin d’être un peu seul.
C’était le cas pour Sulphu. Et ce jour-là, donc, le Directeur passa à la bibliothèque. Le calme s’installa en lui dès qu’il en franchit l’entrée. Les livres ont une odeur. Elle diffère selon l’époque, selon le papier, selon l’encre, selon le cuir. La feuille crisse selon la langue. Sa rigidité dépend de la science. Sa couleur varie avec l’humeur. Il aimait les livres. Ils ne sont rien que des objets, et pourtant ils portent en eux le destin du monde. Une flamme et ils disparaissent. Une braise et le monde change. On est vraiment seul lorsqu’on lit. Agréablement. Chaudement. On l’est irrémédiablement lorsqu’on ne lit pas.
Il avait pour habitude de commencer par se rendre directement dans la section interdite de la bibliothèque, pour voir s’il n’y avait pas de nouveautés intéressantes. Et là, ô miracle ! Le Directeur tomba sur l’ouvrage qu’il avait demandé à la bibliothécaire de commander depuis déjà bien longtemps… Soixante-Neuf Sorts Salaces de Salazar Serpentard — un ouvrage rarissime, mais, disait-on, bourré de sortilèges de toutes sortes. Enfilant une paire de gants en cuir de dragon pour être sûr de ne pas laisser la moindre chance aux bactéries de pénétrer dans son corps par l’épiderme de ses doigts, il prit l’ouvrage avec précaution et constata que ce grimoire était en rayon depuis quelques jours à peine. Parfait. Il serait le premier à l’emprunter et ne devrait dès lors pas asperger chaque page d’un désinfectant sorcier. C’était là le défaut des bibliothèques, finalement : à force de prêter des bouquins à tout le monde et à n’importe qui, le papier pouvait emmagasiner, bien contre son gré, des microbes, bacilles et bactéries de tout poil que le Directeur préférait éviter de faire entrer dans ses appartements personnels. C’était déjà un peu compliqué, parfois, de convaincre la chouette qui lui livrait quotidiennement la Gazette du Sorcier de s’essuyer les pattes sur le paillasson de la fenêtre avant de passer dans le pédiluve pour entrer, mais avec un peu de doigté, Mr Higgins y parvenait tout de même. Le hibou de Playwiz'Art, c’était autre chose, il ne daignait même pas ôter son bec crochu de la revue tant que Sulphureus ne lui avait pas donné les quelques noises nécessaires à la livraison.
* Saloperie d’oiseaux capitalistes ! *
Merlin soit loué, donc, pas besoin de commander le rare grimoire par voie aérienne. Tenant le livre sous le bras, le Directeur décida de le lire un peu ici, dans la salle de documentation, avant de retourner dans son bureau où il était quasiment certain d’être dérangé dans le quart d’heure qui suivrait son entrée. Ici au moins, c’était calme… Il prit encore deux ou trois autres grimoires et quitta la section interdite pour chercher un autre livre encore, dans le rayonnage des sorts et contre-sorts.
S’installant à une table libre, il posa les grimoires en une pile et prit le premier, sur les contre-sorts. Il allait chercher une solution au désastre de l’inondation dans ces bouquins. Quant aux 69 sorts salaces, eh bien, à dire vrai, c’était aussi bien pour sa culture personnelle que pour avoir une bonne idée de punition à proposer au coupable de cette inondation.
Sulphureus s’empara de ses lunettes, logées dans une de ses poches, et les posa sur le bout de son nez, puis il prit un rouleau de parchemin. Il comptait prendre un maximum de notes pour essayer de trouver le moyen de résoudre le problème de l’eau aux étages supérieurs, il était persuadé qu’en analysant sérieusement toutes les possibilités que l’on trouvait dans ces ouvrages, il finirait par trouver la solution et par mériter le respect de ses ouailles… car il craignait sincèrement que cette histoire d’inondation ne vienne ternir sa réputation et son autorité. Il suffisait de bien peu de choses pour faire basculer une vie…
Et voilà, il fallait bien que tous ces soucis aient une influence idiote sur lui ! le Directeur constata qu’il avait oublié de se munir de sa plume. Il chercha dans chacune de ses poches, il regarda partout dans les dossiers qu’il rassemblait pour étudier le phénomène de l’inondation comme il se devait… pas la moindre trace de plume dans tout ça !
En désespoir de cause et parce qu’il ne tenait pas à retourner chercher sa plume dans son bureau pour ensuite revenir ici et retrouver tous ces grimoires rangés à leur place dans les rayons, Mr Higgins jeta un coup d’œil autour de lui, cherchant quelque élève ou collègue pouvant le dépanner… Et il vit quelqu’un qui allait l’aider. Samantha Parker. Serpentard. Parfait. Justement, le Directeur avait déjà pensé plus d’une fois avoir une discussion avec cette jeune fille. Il rassembla les grimoires et rangea son rouleau de parchemin dans sa poche, puis vint s’asseoir en face de la jeune fille.
"Miss Parker… votre présence ici tombe à point nommé ! N’auriez-vous pas une plume à me prêter ? J’ai un petit travail en cours et je n’ai guère le temps de retourner chercher de quoi écrire dans mon bureau…"
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